Adjuvants
Les entraîneurs d’air sont employés pour les couches de surface en béton. Les fluidifiants ne doivent pas provoquer un ramollissement ultérieur du béton frais.
Consistance
Les engins de mise en place (finisseuses à coffrage glissant) demandent des bétons de consistance raide (classe de consistance C1), pour que les faces latérales de la couche de béton frais ne se tassent pas. Il ne doit pas se former en surface du béton de pellicule de mortier fin, ceci indépendamment du mode de mise en place. La mise en oeuvre manuelle sera exécutée avec un béton de consistance ferme (classe de consistance C2).
Mise en place, compactage et cure
La dalle en béton peut être mise en place en une ou deux couches. Une mise en place monocouche exige que toute l’épaisseur de la dalle ait la qualité d’une couche supérieure et nécessite par conséquent des grandes quantités de gravillons de haute qualité. Avec la mise en place en deux couches, seul le béton supérieur exige des granulats d’excellente qualité, tandis que le béton inférieur peut être confectionné avec un granulat recyclé ou local. Cependant, le système monocouche permet des économies sur le coût des machines et du personnel.
La mise en place manuelle de petites surfaces (p. ex. giratoires ou arrêt de bus) ou la mise en place dans des conditions d’espace restreint se font à l’aide d’un coffrage fixe, qui doit être bien ancré et fermement appuyé sur le sol, puisqu’il sert de référence de nivellement (fig. 7.5.3).
Le béton doit être réparti régulièrement sur toute la largeur de la dalle. Les ségrégations ou pré-compactages incontrôlés sont à éviter. Dans le cas d’un système bicouche, le béton inférieur et supérieur peuvent être mis en place à l’aide d’une finisseuse glissante travaillant en deux couches ou par deux finisseuses l’une à la suite de l’autre. Il faut alors veiller à respecter exactement le nivellement correct du béton inférieur pour assurer l’épaisseur minimale de 4 à 5 cm du béton supérieur. Le béton inférieur ne peut précéder le béton supérieur que dans la mesure où le béton inférieur ne montre pas de signes visuels de dessiccation ni semble prendre prise avant le compactage. Le béton supérieur est posé «frais sur frais» pour l’obtention d’une adhérence durable entre les deux couches. La couche en béton paraît alors monolithique et est capable de supporter des contraintes externes et internes sans dégâts.
Le béton doit être compacté régulièrement et complètement sur toute la section. On veillera donc à respecter scrupuleusement la consistance et la densité de paremente du béton frais. Les finisseuses à coffrage glissant compactent le béton sur toute la largeur de mise en place à l’aide d’aiguilles vibrantes qui sont maintenues en hauteur et en direction. Leur écartement est déterminé en fonction de leur rayon d’action. Il faut éviter l’apparition de «chemins de vibration» (enrichissement en mortier fin). D’autre part, l’avancement mécanique et continu de la finisseuse prévient des inégalités dues à un compactage irrégulier. Lorsque la mise en place est manuelle, il faut, après le premier compactage au moyen d’aiguilles vibrantes, compléter l’opération avec d’autres engins (poutres vibrantes), agissant sur toute la largeur de mise en place.
Le surfaçage des revêtements posés à la finisseuse est effectué par un dispositif de lissage qui permet d’obtenir la planéité requise. Dans le cas d’une mise en place manuelle, le surfaçage est exécuté au moyen d’une règle ou d’une poutre vibrante. Le talochage et le lissage mécaniques (lisseuse à pales) sont prohibés (monobéton). Le compactage entraîne la formation d’une fine couche de mortier fin, riche en fines, à la surface, qu’il faut limiter au maximum.