La résistance chimique d’un ciment en cas d’attaque par les sulfates dépend de la composition du clinker, de ciment (teneur en C3A), de la teneur en clinker, ainsi que du type et du dosage des autres constituants principaux du ciment.
Granulat
Les granulats naturels sont normalement nettement plus denses et chimiquement résistants que la pâte de ciment. Leur résistance chimique prend de l’importance seulement lors d’une agression sévère par des acides ou des bases fortes (dégradations du béton).
Additions
Les additions inertes au béton amenuisent sa résistance chimique, puisqu’elles augmentent habituellement la demande en eau et créent une structure plus poreuse du béton. Un dosage supérieur à 10 % en masse de farine calcaire favorise la formation de thaumasite (dégradations du béton).
Les additions réactives, comme p. ex. la cendre volante ou la fumée de silice, peuvent avoir un effet positif sur la résistance chimique, sous conditions d’un dosage et d’une finesse de broyage suffisants. Leur efficacité doit être testée en combinaison avec le ciment sélectionné.
Rapport E/C
Le rapport E/C est le paramètre décisif de la résistance chimique du béton En fonction du type d’attaque et de la classe d’exposition, il ne doit pas dépasser 0.50 selon la norme SN EN 206.
Mise en place et compactage
La surface du béton doit être lisse et dense, exempte de cavités, afin de ne pas offrir de points d’attaque aux agressions chimiques. Les moyens adéquats de prévention sont décrits ici: béton étanche à l'eau.
Cure
La classe de cure NBK 4 est recommandée pour les bétons résistant aux attaques chimiques. La durée de cure minimale est à adapter au type de ciment. Pour les types de ciments avec une montée lente en résistance, comme p. ex. le CEM III/B, une durée de cure suffisamment longue est cruciale, afin d’obtenir l’imperméabilité nécessaire face à la pénétration des substances chimiques.