Conditions météorologiques
Le monobéton ne doit pas être mis en oeuvre à des températures inférieures à 10° C et supérieures à 25° C. Avec des températures supérieures à 25° C, il faut prévoir des mesures supplémentaires. La température de l’air influence la montée en résistance et la quantité d’eau évaporée et ressuée. A une température de 10° C, la résistance au passage d’une personne est atteinte plus tard qu’à 20° C. La quantité d’eau ressuée est presque doublée alors que l’eau évaporée diminue de moitié. A l’inverse, à une température de 30° C, la résistance au passage d’une personne est atteinte plus tôt, la quantité d’eau ressuée est diminuée de moitié et l’évaporation est presque doublée.
Une exposition variable au soleil et à l’ombre de la surface du béton peut conduire à un comportement irrégulier du béton lors du lissage.
Cadence de mise en oeuvre
La planification d’une cadence non réaliste de mise en oeuvre provoque des temps d’attente des véhicules de livraison et peut avoir des effets négatifs sur la qualité du béton.
Les cadences moyennes de mise en oeuvre des dalles en bétons sont:
- épaisseur de dalle 20 cm: env. 35 m3 de béton par heure
- épaisseur de dalle 25 cm: env. 40 m3 de béton par heure
- épaisseur de dalle 30 cm: env. 50 m3 de béton par heure
On admet les ordres de grandeur suivants pour les cadences de lissage (voir fig. 4.4.1):
Lissage à la main 80 m2/h
Lissage à la machine (lisseuse à double ailettes) 150 m2/h
Un rendement plus élevé nécessite des mesures supplémentaires, p. ex. une deuxième équipe de travail.
Béton à air entraîné
Le lissage de la surface du béton influe de manière significative sur la quantité et la distribution des pores d’air entraîné. Les bétons à air entraîné ne doivent pas, ou seulement que brièvement, être lissés à l’aide de machines rotatives.
Joints
Les dalles en monobéton sont souvent planifiées sans joints. Si des joints s’avèrent nécessaires pour des raisons constructives, il faut observer les indications des chapitres 7.5 et 8.4.
Granulats durs
Les granulats durs, tels que p. ex. le corindon, le carbure de silicium ou des mélanges de ciment et granulats durs sont incorporés en surface du béton avec un dosage de 2 à 4 kg/m2 afin d’augmenter la résistance à l’usure respectivement à l’abrasion. Les granulats durs doivent être dispersés aussitôt que possible, soit directement après l’arasage de la surface du béton avec un équipement de saupoudrage piloté mécaniquement, soit à la main avec un chariot de saupoudrage, dès que la surface est praticable à pied (fig. 4.4.5). Une incorporation trop tardive des granulats peut provoquer l’apparition de creux et de décollements. Normalement, les granulats sont incorporés à l’aide d’une truelle mécanique circulaire, tandis que la finition de la surface se fait à l’aide des truelles mécaniques à hélice.